La Cavalcade

La Cavalcade de Fleurus, dont la naissance remonte à 1880, est devenue le centre de trois agréables journées de festivités qui débutent le samedi pour ne se terminer que bien tard dans la soirée du lundi.
La journée sportive du samedi de Pâques, la sortie de l’Harmonie et les forains annoncent déjà la couleur de la fête qui animera les deux jours suivants.

Le dimanche de Pâques, dès 5h, les sabots martèlent le sol, les apertintailles tintinnabulent, les tambours battent l’air caractéristique de l’avant-diner, parfois entrecoupé de l’air du matin joué par un instrument à vent: l’aubade matinale. C’est la prise du Gille à domicile qui commence, de maison en maison, c’est l’éveil de la Cavalcade.

Tout le matin, après un rassemblement dans leur local, les Gilles parcourront les rues de la ville, au rythme des tambours, animant les ramons.
Vers midi, après la réception communale où les Gilles ayant apporté pendant de longues années une précieuse contribution à la réussite de la Cavalcade ont été décorés, c’est la dislocation pour les Gilles qui vont prendre des forces et un peu de repos avant le départ de l’après-midi.
Vers 15h, c’est le rassemblement et le départ du cortège. Les Gilles ont troqué leur ramon pour le panier rempli d’oranges, offrande au public venu en masse pour le féliciter. Certains portent le chapeau en plumes d’autruche.

Pendant tout l’après-midi, au son des 26 airs traditionnels, les Gilles danseront et lanceront leurs oranges aux nombreux bras et mains tendus. Il est à noter que les Gilles ne sont pas seuls cet après-midi, le cortège folklorique de Pâques à Fleurus regroupe de nombreux groupes différents, belges et étrangers.
Vers 19h, c’est le retour sur la Place pour le rondeau du jour, le dernier moment d’offrande de ce dimanche. Les Gilles continueront ensuite leur trajet dans la ville, les paniers vides cette fois, jusqu’à la nuit.

Le lundi, vers 15h, le cortège, uniquement constitué des Gilles, s’ébranle. Ces derniers videront plusieurs fois leur panier jusque 18h, de café en café. A ce moment, une pluie d’oranges s’abattra sur la Place. C’est l’ultime offrande de l’année.
Vient ensuite le rassemblement des Gilles à la gare pour le départ du cortège aux lumières. Ils rejoignent alors la Place, dansant autour des feus de Bengale qui illuminent la nuit tombée.

Bien plus tard, après l’arrivée sur la Place pour le grand rondeau, tous les acteurs et spectateurs vivent l’apothéose de la Cavalcade: la mort du Gille.
Et jusqu’au petit matin, les groupes de Gilles continueront, inlassablement, à marteler le pavé, à offrir aux derniers spectateurs le spectacle de leurs danses, jusqu’à ce qu’épuisés, fourbus mais heureux, ils rangent leur costume jusqu’au printemps suivant !

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